Je poursuis également un travail de recherche et de création artistiques.
Ma vie a basculé lorsque j’ai participé à mon premier atelier de danse libre. J’ai rencontré en moi en moi l’existence simultanée d’un puissant besoin d’expression et le besoin fulgurant d’y répondre : la danse. Engagée depuis au service de cet appel intérieur, je m’applique à donner à cette vocation sa juste place dans ma vie.
Dans ce podcast de Sarah Bosquet , vous pouvez découvrir mon témoignage sur la rencontre de la danse dans mon parcours de personne qui souffre de troubles bipolaires. J’ai à coeur de permettre aux questions de santé mentale et aux personnes concernées de sortir de l’ombre et de contribuer à la politisation de la question du soin. https://www.binge.audio/podcast/apreslapluie/mon-corps-a-ete-capable-dacceder-a-mes-emotions
Après mon engagement dans le film de danse « Tu vois l’Genre » (Compagnie Les Jours Dansants, Marjory Duprès), qui questionnait la relation entre l’intime et le politique, le genre et la danse, je suis entrée dans la compagnie Alluna (Marie Motais).
Dans le cadre d’un processus de création artistique (« A Time for Everything », en collaboration avec Anna Halprin – Moutain Home Studio- Paris Centre National de la Danse et Regard du Cygne), j’ai expérimenté le Life/Art Process, dont je connaissais déjà la force dans son application thérapeutique. C’est aussi avec cette compagnie que j’ai découvert le volet social du Life/Art Process, par le biais d’une Planetary Dance (rituel contemporain collectif).
Convaincue par la puissance et l’accessibilité de ces outils, je suis partie me former au Life/Art Process en Californie à l’Institut Tamalpa auprès de Anna et Daria Halprin en 2012. Certifiée praticienne en 2020.
À mon retour, j’ai associé danse et arts expressifs pour intervenir dans le cadre d’ateliers et de modules de formation (Ateliers Socio Linguistique, Femmes Dynamique Emploi) auprès de groupes de la Maison des Femmes de Montreuil, pour soutenir des femmes dans leur parcours d’émancipation, de reconstruction, de guérison. J’y travaillais précédemment comme « informatrice droits des femmes » (2013 à 2016).
J’ai participé à des créations avec les collectifs Molayo (Soto Hoffman), et Young European Artists Protesting (Stefania Rosetti).
Mes recherches m’ont conduite à approfondir la relation entre travail somatique, composition instantanée et performance auprès d’artistes pédagogues : Soto Hoffman (Ideokinesis, Mu Shin Mu), Martha Rodezno (Mouvement Sensoriel), Andrew Morrish, Jules Beckman, Yoann et Aude Cartoux (L’Art du Mouvement)..
J’ai le bonheur de traduire Soto Hoffman et d’assister Aude Cartoux et Yoann Boyer sur la formation » l’Art du Mouvement – travail somatique et art de la performance », et de faire partie de l’équipe des formatrices.teurs de la formation Anam Caram « danse nature et rituel artistique contemporain », proposée par Marie Motais
Je me suis par ailleurs formée aux Rencontres Internationales de la Danse Contemproraine (RIDC, Paris, 2014-2015).
Passionnée par le fonctionnement de notre corps-esprit, je suis actuellement en formation de Neurodanse auprès de Béatrice Maine, pour mieux comprendre et accompagner le processus d’apprentissage et transformation via des processus créatifs, à la lumière des neurosciences. Je suis en cours de formation en Communication Non violente et TRI IFS, ce qui m’apporte de nouvelles clés dans l’accompagnement du processus de guérison via l’art d’un dialogue intérieur.Je me suis également formée en « Clean et Métaphores » avec Silvie De Clerck (Terres Inconnues), pour diversifier mes outils d’accompagnement.
Développant un travail autour de la voix depuis des années, j’en suis venue à celui du texte et au jeu de comédienne via :
« Eloge du Trouble » (anciennement « Le Rêve d’une Danse »), ma première création en solo, mêle texte, danse et chant (Regard du Cygne, Centre international Roy Hart, Festival Mythe et Performance, Théâtre de la Girandole, Festival Queer des Monts d’Arrée sept. 2020, Théâtre de l4essaion juin-septembre 2021). Ce eule en Scène est issu de mon désir de rendre hommage à la créativité et au courage des personnes qui souffrent de troubles psychiques. Souffrant moi-même de troubles bipolaires j’ai à coeur que le sujet de la santé mentale soit abordé avec moins de tabous, que la fragilité devienne une valeur à chérir pour coconstruire une société plus solidaire égalitaire et respectueuse du vivant.
Au sein de la Compagnie Oxymore, en partenariat avec la Maison des Femmes de Montreuil, j’ai rassemblé dans le groupe ARTivisme des femmes non professionnelles de la danse. Nous avons travaillé et proposé des performances participatives dans l’espace public, à Montreuil et Paris : pour dénoncer les violences (Rising and Re-Rising, de Taira Restar / Rouge / La Liste des prénoms) et pour les droits des femmes (Planetary Dance) de 2015 à 2018 ce travail de sensibilisation et aux aux constats et combats féministes, d’empuissancement collectif se poursuit sous d’autre formes.
Initiée en 2017, ma collaboration avec Olenka Carrasco, poète dessinatrice et photographe féministe vénézuélienne, se poursuit. Les performances articulées autour de son travail « La Liste des Prénoms », qui dénoncent les féminicides, continuent d’évoluer et de se décliner sous différentes formes (Mairie du 2e nov 2019 / Maison des Pratiques Artistiques Amateurs dans le cadre de l’exposition « Sorcières d’Aujourd’hui », oct 2019).
Je poursuis et développe ce travail entre art soin et politique avec Marie-Laure Guislain au sein de l’association Allumeuses, avec des outils artistique et d’éducation populaire. « Le Pouvoir du dedans », co.création issue d’un groupe qui s’est réuni en non mixité, sera présentée aux Amarres le 3 novembre 2024. « Un violador en tu camino » sera perforé dans l’espace public à l’occasion de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.